L’urgence d’agir

« Pour ne plus qu’aucune famille n’ait à vivre le même drame que nous avons vécu » Livia Martin – Tour du Silence de Montréal 2019.

En 2018, le Québec et la communauté cycliste étaient secoués par le décès de Clément Ouimet, survenu sur le Mont-Royal après avoir percuté un véhicule qui faisait un demi-tour illégal sur la voie Camillien-Houde.

Ce n’était ni le premier, ni le dernier, décès du genre sur nos routes québécoises. Et chaque année, l’urgence d’agir pour des routes plus sécuritaires pour les cyclistes est décriée.

Alors, comment agir pour éviter que de tels drames se répètent?

Premièrement, en ayant des infrastructures plus adaptées à la pratique du vélo. Avec des routes, des voies cyclables, du mobilier urbain pensé pour l’usage des cyclistes, on vient déjà ajouter plus de sécurité. Mais ces mesures prennent du temps à mettre en place et coûtent chers, et sont trop souvent victimes de l’immobilisme administratif. Et tant qu’il y aura des situations où des autos et des vélos seront mis en en face à face, il y aura des dégâts.

Il y a donc d’autres manières d’agir.

L’éducation par exemple. L’apprentissage dès le plus jeune âge des comportements exemplaires à avoir lorsqu’on partage la route. Et devinez quoi? Une grande partie de cette éducation peut être transmise en montrant l’exemple, que ce soit en voiture, en vélo ou encore en temps que piétons.

La sensibilisation aussi. Il n’y a pas que les jeunes et les enfants qui ont un rôle à jouer et des choses à apprendre sur le sujet du partage de la route. En se mettant dans la peau des autres usagers (et bien souvent, on est plusieurs usagers de la route à la fois), on a plus de chance de comprendre la réalité de l’autre, et donc à le respecter. Se faire frôler par une voiture à toute allure lorsqu’on est à vélo, c’est réellement épeurant, et dangereux. Mais se faire couper devant en auto par cycliste habillé de manière peu visible et qui n’a pas signalé ses intentions, c’est tout aussi épeurant (pour soi, et pour le cycliste!). Alors, soyons courtois, et soyons conscients que pour certains usagers, les dégâts seront plus importants en cas de collision.

Le Tour du Silence se veut à la fois un hommage aux cyclistes décédés dans des accidents de la route, mais aussi et par-dessus tout, une campagne de sensibilisation au partage de la route et aux bons comportements. Le volet scolaire du Tour du Silence, lui, a pour vocation de venir éduquer les jeunes dans les écoles à ces mêmes bons comportements.

Rendez-vous le 16 septembre dans le Tour du Silence le plus proche de chez vous.